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Offener Wettbewerb | 02/2024

Neubau Grundschule, Kindergarten und Sportanlagen in Chavannes-près-Renens / Hauts de Dorigny (CH)

2. Rang / 2. Preis

Preisgeld: 35.000 CHF

PAR architecture SĂ rl

Architektur

Thomas Jundt ingénieurs civils sa

Tragwerksplanung

Alter Image Sebastian Kochel

Visualisierung

Beurteilung durch das Preisgericht

Le projet propose une lecture simple, assurée par une forme claire, qui s’intègre dans le concept général du campus. Le bâtiment marque l’angle nord-ouest, créant un front bâti défini et protégeant le quartier des nuisances de la route du Léman située au nordouest. Le jury salue le concept de ce projet avec une cour centrale qui assure la continuité et l’intégration du parc au cœur de l’école.

Bien que l’implantation tente de minimiser l’empreinte au sol, le jury regrette que le projet occupe une si grande partie de la parcelle. Seule une bande verte demeure entre l’école et les logements. De plus, les différences de gabarits entre les bâtiments voisins et le projet pèsent sur le concept qui semble étouffé parmi ces grands volumes.

La morphologie du projet ramène à une notion de village, ceinturant une place centrale qui semble intéressante pour un programme scolaire. Ce choix morphologique permet également d’intégrer le parc au cœur même du projet tout en lui donnant une qualité nouvelle. Grâce à des éléments de gradins maçonnés en pente douce, la topographie naturelle du terrain est reprise et compose deux niveaux de références pour la cour. Au sud, l’aménagement du terrain dégage un vaste plateau en lien direct avec le quartier voisin. Cependant, la position de la piste de course et de l’aire sportive interrompt cette connexion et contredit quelque peu le concept de perméabilité du parc vers la cour. Le jury regrette l’absence de connexion directe avec les arcades du projet de logement et l’interruption de cet axe important pour le campus : l’aménagement du talus vert demanderait un approfondissement dans sa réflexion.

Depuis le côté nord, l’école est perçue comme un bâtiment sur deux étages, rez-dechaussée plus un niveau. Cette échelle semble convaincante et adéquate au programme qu’elle accueille. En revanche depuis le sud, le bâtiment sur quatre étages, avec une grande ouverture sur trois étages interroge le jury. En effet, la question se pose si cette morphologie répond à l’échelle d’une école primaire ou s’inscrit plutôt dans un langage plus académique.

L’école se compose d’un socle de trois niveaux surmonté d’un étage ceinturant une cour. Ce socle permet de reprendre et de diluer les différents flux du site. Sur ce socle en “L”, on trouve un quatrième étage composé des salles de classe, qui s’étend en porte-à-faux sur l’angle sud-est. Ce geste fort représente une accroche intéressante pour le projet et compose un préau couvert ouvrant la cour intérieure sur le quartier.

Le projet travaille par empilement des différents programmes, en veillant à placer les locaux moins sensibles aux nuisances sonores du côté de la rue. Cette stratégie adéquate et claire pour les deux premiers niveaux semble toutefois moins évidente sur les niveaux supérieurs, où les salles de classes se déploient sur l’ensemble de la périphérie du bâtiment.

Le rez-de-chaussée inférieur est occupé par la partie sportive du programme. Son accès se fait de manière indépendante depuis le parc, à travers un grand espace couvert sur trois étages. La salle de gymnastique semble bien éclairée et agréable d’utilisation, cependant la salle polyvalente contre le terrain reste moins convaincante. Le concept de sécurité feu semble fonctionner, malgré des circulations relativement longues.

Le deuxième niveau permet de lier la rue et l’arrêt de bus à la cour de l’école, donne accès au programme parascolaire et à deux noyaux de circulation verticale reliant tous les étages. Cet accès direct depuis la route du Léman convainc le jury, mais la position du noyau au milieu du passage interroge.

Le troisième niveau, aménagé en une généreuse esplanade, donne accès direct à la garderie. Cette dernière profite donc d’un espace extérieur indépendant, directement en relation avec la forêt. La composition des espaces de manière flexible et traversante propose une belle qualité d’éclairage de trois côtés. L’entrée principale de la partie scolaire au premier étage est proposée du côté nord-ouest, à l’arrière du bâtiment, fait qui interroge le jury. L’aile ouest, côté rue, n’est pas aussi claire dans son organisation que le reste du plan. Les salles polyvalentes et les locaux de rangements donnant sur la rue, la ventilation et l’éclairage naturel des salles de classes questionnent le jury. A l’étage, l’ensemble des classes s’organisent en anneau autour de la cour. La circulation y est gérée par des coursives extérieures présentant des avantages intéressants. Le jury s’interroge en revanche sur leur sécurisation : de par leur hauteur, leur utilisation par un public si jeune paraît délicate.

À l’intérieur, un couloir fait office d’espace tampon entre les classes. N’étant malheureusement pas continu, il ne permet pas une circulation fluide à l’intérieur du bâtiment. D’un point de vue fonctionnel, la position des toilettes soulève également des critiques.
Bien que beaucoup de points restent ouverts, l’organisation générale du plan est intéressante et sa flexibilité d’usage promet une utilisation agréable pour les utilisateurs. Les efforts et les réflexions en matière de durabilité et la proposition d’un nouveau cadre d’apprentissage sont salués par le jury. L’ensemble du bâtiment propose une architecture bioclimatique, qui utilise des matériaux naturels et des mesures low-tech. Cependant, les façades entièrement vitrées, bien que protégées par des avant-toits, affaiblissent l’enveloppe thermique. Le choix morphologique de cet anneau en porte-àfaux dessert le bilan thermique global d’un point de vue technique car il implique une grande surface de plafond et de plancher en contact avec l’extérieur. Le sous-sol en “L” est compact et économe en surface mais le volume enterré, particulièrement pour la salle polyvalente, est assez élevé.