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Offener Wettbewerb | 06/2023

Neubau einer Berufsschule in Payerne (CH)

5. Rang / 5. Preis

Preisgeld: 31.000 CHF

Fors Arkitekter

Architektur

ULLALAND

Landschaftsarchitektur

INGEWOOD

Tragwerksplanung

AZ Ingénieurs Lausanne SA / AZ Ingénieurs Bulle SA

TGA-Fachplanung

ErlÀuterungstext

The vision for ‘Ecole professionnelle de Payerne’ is to be a green and inviting place for learning. With great respect for the surrounding landscape and buildings, the school is divided into three smaller blocks that are adapted to the site, the topography and the height of the neighbouring buildings. The proposal seeks to enrich the user’s day-to-day experiences by placing nature at the center of the school. On all floors the students have access to generous and intimate green courtyards and roof terraces, that diversify the use of learning spaces and encourage students to move easily in between inside and outside. The aspiration is for all areas of the building to have a direct contact with nature, which has proven benefits for both learning and well-being.

The multifunctional building is optimally organized to create a unifying environment that supports cross-disciplinary work and good connections for the students, teachers and administration. Larger and more public programs are located on the ground floor with direct access to the large green public space and schoolyard. Learning and teaching spaces are located on the upper floors to create a more peaceful environment for learning. The flexible and versatile organization of the learning spaces with movable walls support many different learning situations, collaborative work and the community. All common spaces are located around the green and courtyards and terraces to create diverse, creative and inspiring relaxation spaces for the students that works for both informal meetings and large social gatherings.

The school is characterized by its wooden façades, interior and structure. The wooden façade with columns draws inspiration from the trees along the site and creates a dynamic interplay between outside and inside. With a tactile and warm wooden interior, views of the green environment, good acoustics and natural daylight, the school helps the students to feel at home, ownership and comfortable meanwhile creating the best environment for learning, creativity and well-being. The wooden school and its various green spaces becomes one large unified learning environment that supports community, social interaction and inclusion.

Beurteilung durch das Preisgericht

Volumétrie et implantation
Le projet Le ruisseau vert propose un unique bĂątiment percĂ© de trois patios, prĂ©sentant un front linĂ©aire cĂŽtĂ© rail, et deux Ă©chancrures du cĂŽtĂ© de la promenade de la Maladaire, sĂ©quençant le bĂątiment en trois parties et permettant au volume de s’adapter Ă  la forme de la parcelle. Le bĂątiment prĂ©sente une hauteur hors-sol Ă©chelonnĂ©e entre 3 et 4 niveaux, et dĂ©gageant des toitures utilisables. Si sa volumĂ©trie enchevĂȘtrĂ©e laisse deviner une riche diversitĂ© d’espaces, l’emprise extĂ©rieure est trĂšs imposante sur la parcelle, ne dĂ©gageant qu’un contour qui n’est pas assez gĂ©nĂ©reux pour dĂ©fnir un lieu extĂ©rieur de rĂ©fĂ©rence.

Le rapport du bĂątiment Ă  la topographie n’est pas rĂ©glĂ©, ce dont tĂ©moignent Ă  la fois la maquette et le plan, qui dĂ©fnit une altimĂ©trie commune Ă  toutes les entrĂ©es, contrairement aux courbes de niveaux du plan. Le rez-de-chaussĂ©e continu Ă©tabli au niveau de +450 m, ne tient pas compte de l’altimĂ©trie naturelle en contrebas du terrain et induirait par endroit un remblai de 2 m, ainsi que la creuse d’un fossĂ© abrupt entre la promenade de la Maladaire et le bĂątiment, rendant l’angle sud-ouest du site particuliĂšrement critique et probablement inexploitable.

L’organisation intĂ©rieure rĂ©vĂšle une richesse d’espaces, de relations visuelles et de confgurations de travail, qui est saluĂ©e par le jury. On dĂ©note nĂ©anmoins d’importants problĂšmes fonctionnels : il manque un lieu d’accueil central permettant aux Ă©lĂšves de se rassembler, de se retrouver. Une entrĂ©e principale est proposĂ©e sur le front sud, mais elle est Ă©triquĂ©e et Ă©loignĂ© des programmes publics et de rĂ©unions tels que le restaurant scolaire, l’aula ou la mĂ©diathĂšque. Cette entrĂ©e donne accĂšs Ă  la petite salle de sport qui est prĂ©cisĂ©ment la partie la plus indĂ©pendante Ă  l’école, et longe un Ă©troit couloir desservant les bureaux avant de trouver la premiĂšre distribution verticale. Les programmes publics sont relĂ©guĂ©s Ă  l’arriĂšre du site, dans une organisation prĂ©sentant des problĂšmes fonctionnels. L’aula est conçue comme un espace longitudinal sĂ©parĂ© en trois parties ne pouvant servir comme espace unique. En donnant directement sur le restaurant elle ne bĂ©nĂ©fcie d’aucun dĂ©gagement. Le restaurant, tournĂ© sur le patio, ne fait pas vivre les espaces extĂ©rieurs du site et suggĂšre un univers intĂ©riorisĂ©.

Les plans d’étages dĂ©montrent une grande diversitĂ© d’ambiances et de relations entre intĂ©rieur et extĂ©rieur, on dĂ©note une imprĂ©cision quant Ă  la proportion de certains espaces : salle des maĂźtres trop allongĂ©e, proportion des salles d’informatique impropre Ă  l’enseignement, irrĂ©gularitĂ©s de la largeur des couloirs, parfois trĂšs Ă©troits, parfois trĂšs larges 


Paysage
ConsĂ©quence de l’implantation centrale et trĂšs importante du bĂąti, les espaces extĂ©rieurs se retrouvent rĂ©duits et fragmentĂ©s, peinant Ă  accueillir un programme de prĂ©au et d’accueil. Les abords extĂ©rieurs sont intĂ©gralement traitĂ©s avec un mĂȘme motif de cheminements organiques qui manquent de diversitĂ© d’usages du sol et permettent peu de projeter la vie des Ă©lĂšves au dehors.

Les accĂšs au site soulĂšvent Ă©galement plusieurs questions : la rencontre avec la topographie gĂ©nĂšre des pentes importantes au nord-est du site et l’allĂ©e centrale du parking au nord du site ne rĂ©pond pas aux dimensions nĂ©cessaires.

La proposition de terrasses en toiture est mise en pĂ©ril par des contingences techniques et contemporaines : les charges ponctuelles et gĂ©nĂ©rales des plantations luxuriantes proposĂ©es en toiture sur des dalles soutenues par une structure en bois ; l’obligation du canton de couvrir l’entier des toitures de panneaux photovoltaĂŻques ; les enjeux de dĂ©veloppement durable tels que la gestion de l’eau de pluie, la biodiversitĂ©, l’accessibilitĂ© et la fexibilitĂ© des espaces publics, qui demandent en premier lieu de sauvegarder le sol donc de restreindre l’emprise du bĂąti plutĂŽt que de recrĂ©er des milieux paysagĂ©s artifciels en toiture.

Durabilité et énergie
L’étalement du bĂątiment sur la parcelle et de sa forme dĂ©coupĂ©e ont plusieurs impacts en termes d’énergie et de durabilitĂ©. D’une part, la part de pleine terre est rĂ©duite ce qui permet une moins bonne lutte contre les Ăźlots de chaleur. Les toitures ou les patios vĂ©gĂ©talisĂ©s ne peuvent pas compenser ce manque. D’autre part, le facteur de forme n’est pas compact, pĂ©jorant l’eficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et l’écobilan de la construction. Les pistes Ă©voquĂ©es pour rĂ©duire l’impact de ce dernier sont sommaires. Les aspects d’eficacitĂ© Ă©nergĂ©tique de l’enveloppe ne sont pas abordĂ©s.

L’approvisionnement en Ă©nergie par le CAD est renouvelable. La toiture du 2e Ă©tage accueille une installation solaire photovoltaĂŻque. L’adaptation du projet pour rĂ©pondre aux objectifs d’exemplaritĂ© en la matiĂšre, Ă  savoir l’ensemble des toitures et des façades qui le permettent, est dificilement imaginable. Le projet s’annonce low-tech, mais propose un concept de ventilation qui rassemble ventilation mĂ©canique double-fux, combinĂ© Ă  la ventilation naturelle des classes en mi-saison, une ventilation par des ouvrants motorisĂ©s dans les patios et les salles de sport pour le rafraĂźchissement nocturne et un puits canadien.

La question du confort estival n’est que partiellement traitĂ©e. Si le projet prĂ©voit des protections solaires extĂ©rieures, les casquettes ne sont pas sufisantes et systĂ©matiques pour avoir un efet notable. Les gĂ©nĂ©reuses fenĂȘtres vitrĂ©es sont favorables pour l’autonomie en lumiĂšre naturelle, Ă  Ă©quilibrer avec les parties pleines pour garantir sufisamment d’inertie thermique.

Le volet social du dĂ©veloppement durable est rendu critique par le fait de rendre un grand nombre d’espaces extĂ©rieurs (toitures terrasses, patio) Ă  l’usage exclusif des utilisateurs de l’école, alors que la densifcation du territoire appelle Ă  sauvegarder un maximum de surfaces au sol et Ă  les rendre Ă©galement accessibles Ă  un plus large public.

Structure et matériaux
L’utilisation du bois de provenance locale pour la structure est de grande ampleur avec une mixitĂ© de matĂ©riaux. La structure est composĂ©e de bĂ©ton (parties d’ouvrage enterrĂ©es), de bois (superstructure) et d’acier (Ă©crans verticaux de stabilisation en barre de faible diamĂštre), rĂ©pondant au principe du « bon matĂ©riau au bon endroit ».

La salle de sport situĂ©e sous un et deux niveaux de salles de classe implique une reprise d’eforts importants pour le systĂšme statique des porteurs bois. Ce point pourrait engendrer de fortes contraintes (techniques, vibratoires, coĂ»ts). Pour les mĂȘmes raisons la localisation du terrain de sport extĂ©rieur sur les salles de classes semble peu adaptĂ©e.

Les toitures « arborisĂ©es » proposĂ©es par le projet sont extrĂȘmement contraignantes sur le plan structurel. L’épaisseur de terre importante et nĂ©cessaire induit en efet des charges consĂ©quentes et des exigences gĂ©omĂ©triques Ă  priori peu prises en compte dans les planches prĂ©sentĂ©es.

Les planchers sont dĂ©crits comme mixtes, bois et bĂ©ton recyclĂ©, prĂ©fabriquĂ©s, permettant une mise en Ɠuvre « à sec » et optimisant la durĂ©e du chantier. La structure porteuse principale en bois se situe Ă  l’intĂ©rieur de l’enveloppe et ne nĂ©cessitera aucun entretien ou contrĂŽle. Le revĂȘtement extĂ©rieur de l’enveloppe est dĂ©fni avec un bardage et de faux poteaux en bois d’épicĂ©a non traitĂ©. L’emploi d’épicĂ©a Ă  l’extĂ©rieur sans traitement n’est pas adaptĂ© (dĂ©gradation accĂ©lĂ©rĂ©e) et devrait ĂȘtre revu avec une essence naturellement rĂ©sistante (mĂ©lĂšze ou autre) et un traitement initial lĂ©ger et non renouvelable pour autant que le maĂźtre de l’ouvrage accepte la variation non homogĂšne de l’aspect visuel dans le temps (variation de teinte en fonction de l’exposition).

D’un point de vue sĂ©curitĂ© incendie, le concept des Ă©tages en liaison ouverte reste Ă  prĂ©ciser (sprinkler, compartimentage, dĂ©senfumage).