Wohnungsbau mit Ladenflächen und Freiraumgestaltung in Meinier (CH)

Comme son nom l’indique le projet dispose quatre bâtiments qui par leur position définissent une séquence d’espaces entre la rue et le pré ouvert sur les champs et le grand paysage. Une première placette à caractère villageois est habilement définie grâce aux décalages entre les deux premiers volumes, tant sa dimension que le traitement des façades qui la délimitent sont convaincants. Depuis cette place on accède à la cour centrale, cœur communautaire et distributif du projet, qui elle permet d’accéder aux trois espaces périmétriques, le potager, le verger et la prairie. A l’exception du premier bâtiment sur rue, le projet prend le parti intéressant de limiter la hauteur des façades à deux niveaux habitables tout en profitant d’organiser dans le troisième niveau sous les combles des chambres éclairées par des velux. Ces façades sont traitées avec des coursives ou des loggias qui grâce à une construction légère leur confèrent un caractère perméable et ouvert cohérent avec l’idée de la cour communautaire. Si l’atmosphère qui découle de ces deux choix, les coursives et les volumes bas, est séduisante et en adéquation avec l’idée de l’habitat villageois, l’importance donnée à la vie communautaire interroge et semble être plus compatible avec un habitat de type coopératif. Le système distributif par coursive des deux édifices centraux, qui au premier étage impose de passer devant les salles à manger de ses voisins, est lui aussi un dispositif qui sous-entend une vie communautaire très prononcée et qui va au-delà des zones de rencontres souhaitées. Par ailleurs cet aspect est encore plus marqué au rez-de-chaussée ou on trouve des chambres et des séjours qui s’ouvrent directement sur l’espace communautaire. Si les appartements sur plusieurs niveaux rappellent la maison à étages villageoise leur nombre élevé interroge quant au respect des exigences en matière d’accessibilité. Par ailleurs le jury s’interroge aussi sur la qualité des chambres sous les combles éclairés uniquement par des velux et relève que ce type d’ouverture dénature passablement l’architecture des toits en pente propres aux villages. Le plan du parking enterré est schématique, le parcours alambiqué et les largeurs de circulation sont trop petites, tout comme la structure ne présente pas la descente de charges venant des étages. Selon l’analyse de conformité à la LCI en zone 4b protégée, les deux plus petits bâtiments sont trop proche des limites de propriété d’environ 3m, compte tenu de la forme de leur pignon. De plus, il manque 5m de distance entre le bâtiment le long de la route de Gy et celui d’à côté. Le gabarit sur le pignon du bâtiment le long de la route de Gy est également dépassé.